DOUR 2015 – Notre voyage

Dour, dour le retour à la réalité. Alors que le festival de Dour version 2015 s’est terminé il y a un peu plus d’une semaine nous voici enfin remis. Maintenant que l’on a enfin récupéré toutes nos facultés physiques et intellectuelles, on peut enfin révéler à tout le monde ce que l’on a pensé de ce Dour jour par jour!
Mercredi

Cette année, le festival de Dour avait décidé de tester les limites de ses festivaliers en ajoutant une soirée spéciale Mons2015. On cherche encore le lien entre les deux mais ça doit être un prétexte comme un autre pour faire la fête. Cinq groupes pour faire chauffer les moteurs et les excellents Gallowstreet Brass Band pour ouvrir les hostilités. La température est montée petit à petit avec la prestation des rappeurs bruxellois de La Smala suivie de celles, envoutantes, des anglais de Jungle et SBTRKT pour terminer par l’apothéose 2manydjs.

Jeudi

Dour, le vrai, commence enfin! De la musique sans arrêt de 13h20 jusqu’au bout de la nuit et le début du matin et la suite de la journée. Cette sensation qui fait que ces 5 jours ne sont enfait qu’une seule journée. Dour c’est plus de 200 groupes alors il faut faire des choix. Voir des concerts incroyables pour en rater d’autres magnifiques. Ce jeudi, on l’a commencé en douceur avec les beats africanisés de Romare. Les rythmes africains nous on aime ça alors on a migré vers le blues malien des Songhoy Blues. Changement de continent pour tomber sur le ska japonais du Tokyo Ska Paradise Orchestra. C’est pas banal mais ça donne la banane. Ensuite, on est parti vers l’infini et au delà avec Dream Koala comme commandant de bord. C’est le moment pour nous de redescendre un peu sur terre en attendant Omar Souleyman. L’homme arrive moustache au vent et lunettes de soleil vissées sur le nez qui contribuent à son mystère. On part ensuite voir la fin de Starflam. Les papys du hip-hop belge sont toujours présents en terminent en beauté avec leur hymne « La Sonora ». En attendant le monstre (un peu fatigué) Krs-One on s’est destructuré un peu le cerveau devant le maître Squarepusher. Notre première journée Dourienne se « termine » en compagnie de Flume et de Kaytranada qui ont su faire bouger toute la plaine de la machine à feu.

Vendredi

Deuxième jour sous le soleil à Dour et notre premier concert complet de la journée est celui de Thylacine. Lui et son ami Superpoze ont ouvert une nouvelle brèche dans le monde de l’électro française. On les a rencontrés après leurs prestations au festival et leurs interviews arrivent d’ici peu. On a aussi passé un peu de temps avec Mugwump qui mélange à merveille techno, disco et indie rock. On se dépêche alors pour retrouver Tony Allen et ses amis mais Damon Albarn est déjà parti vers d’autres concerts. Il ne nous reste plus qu’à nous sustenter du flow et des mots de Monsieur Oxmo Puccino. On s’octroie alors un pause avant de revenir sur la Last Arena pour le quatuor de DJ’s de C2C qui après avoir joué tous leurs plus grands tubes se sont permis quelques envolées scratchiques dont ils ont le secret. Changement total de style puisqu’on se dirige alors vers la Cannibal Stage ou se produit le duo brésilien Tropkillaz qui offre un mélange d’énormes basses à faire trembler ta cage thoracique et des sonorités importées de leur continent. On quitte alors cette scène sauvage mais seulement pour quelques instants car on y retourne pour retrouver Dopey Rotten, Jay Reaper et Skits Vicious. Le trio qui compose Dope DOD a fait exploser la scène à coups de grime.

Samedi

Samedi rime avec pluie et comme souvent Dour se mue en Gadour. Mais heureusement, elle n’est arrivée que tard dans la nuit et nous a laissé profiter tranquillement du concert énergique d’AKS (qui choisit toujours aussi bien ses chanteuses), de la très bonne surprise Kate Boy, des prodiges reggae de Protoje et de la pop venue du froid de . Place alors à The Drums qui sans forcer son talent a réussi à envouter La petite maison dans la prairie. On migre ensuite pour retrouver Ms. Lauryn Hill qui malgré son esprit resté très roots (c’est Lefto qui le dit) semble un peu sur la pente descendante. On quitte la dame pour Autechre qui fait monter la température. On se dirige alors vers la petite maison attendre le live du maestro Rone qui comme à chaque fois envoie le public au septième ciel. Les pieds se détachent du sol pour n’en redescendre qu’à la dernière vibration. Et au moment de sortir de la tente nos pieds touchent la boue car la pluie s’est abattue. On court donc s’abriter sous la première tente croisée et on tombe sur le set d’Alesia. Les énormes basses de Devoted to God et Nömak étaient parfaites pour clôturer cette soirée malgré les « est-ce qu’il y a des jolies filles dans la salle » rappelant le DJ qui se produisait à la fête de ton village.

Dimanche

Dimanche rime avec hanche. Ca n’a rien à voir mais voila. Une grosse journée nous attend avec pas mal d’interviews et les derniers concerts de Dour 2015.  On commence par Rejjie Snow, le rappeur qui débarque tout droit d’Irlande déverse un rap de qualité accompagné par sa DJ qui a su faire remonter l’ambiance quand celle-ci retombait. Un concert à du 100 à l’heure pour le jeune prodige dont on entendra encore parler. On divague alors un peu sur le site du festival en attendant le live de GUTS accompagné d’une tripotée d’artistes de qualité. Entre trip-hop et real hip-hop, le français enchaine les morceaux pour le plus grand plaisir de ceux qui se sont déplacés. On ressort de là avec la seule envie de le revoir à nouveau sur scène. On court alors sous la chaleur étouffante d’un Labo bondé pour la venue d’Acid Arab qui allie à la perfection electro et musiques aux sonorités arabes. Pour redescendre de notre tapis, on s’en va rejoindre Dub Fx et ses loops dub qu’il manie de main de maître. En partant pour voir un morceau de Rødhad et son set techno bien ficelé on s’est quand même arrêté deux minutes sur le live de Snoop Dogg. Ce grand monsieur du hip-hop était à côté de ses pompes et son live n’a pas convaincu grand monde. On continue notre marathon dominical devant le live envoutant de Jon Hopkins et la première moitié Simian Mobile Disco. Un des sets qu’on ne voulait pas rater était celui   de l’italien Clap Clap qui se sert de samples africains mélangés à de grosses basses pour faire danser toutes les salles où il passe et le Labo n’a pas su résister. L’équipe se sépare alors pour le dernier concert de cette magnifique édition de Dour. L’un s’en va vers Infected Mushroom tandis que l’autre se finit sur Compuphonic.

Cette édition de Dour est en tout cas une réussite avec pour seul point noir au tableau la Last Arena qui a parfois eu du mal à supporter les basses que certains artistes avaient à proposer. Rendez vous du 13 au 18 juillet pour la prochaine édition. En attendant, la plaine de la machine à feu va tenter de se refaire belle pour nous accueillir.

Dour c’est l’amour, des bisous.

11742665_10155819384620257_199437111863108100_n

Publications similaires

Commentaires