FiftyFifty session : Eddy de Pretto X Ulysse

Le concept de FiftyFifty session ressemble à celui d’une grosse soirée entre potes sur invit’ dont le dernier David Guetta glissé sur les baffles par un pote qui n’en est pas un fait place à du bon son. Du son d’ici et d’ailleurs même si durant cette session tout le monde avait l’air de venir d’ailleurs. De là où l’herbe est plus verte et l’oreille absolue. Sauf que c’est pas souvent que nos potes louent un hôtel pour y organiser leurs petites fêtes…

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Si Eddy de Pretto a commencé la musique, c’est pour se mettre en scène, au propre comme au figuré. Lorsqu’il chantonne ne pas avoir compris les codes, ne pas avoir compris les bases, on ne peut s’empêcher d’y voir tout le contraire. Il parle à son public les yeux dans les yeux comme on s’adresse à un pote un peu bruyant.

Les nouveaux morceaux se digèrent si bien qu’on a l’impression de les avoir écoutés en boucle sur Spotify (il semblerait que plus personne n’utilise Itunes) pendant trois jours. Il n’a pas réussi à faire danser les quelques courageux venus se placer à l’avant de la salle surpeuplée mais leur manque de vigueur était compensé par la chaleur des derniers rangs. La proximité du bar de l’arrière de la salle n’y est peut-être pas pour rien.

Eddy conte les choses que nous vivons et voyons sans jamais les contempler. Dans le banal, dans le normal, il sculpte la poésie. Si vous l’avez croisé dans les rues de Bruxelles ces jours-ci, il est fort possible qu’il soit tombé amoureux de vous comme il dit en avoir l’habitude. A la manière dont il se confie sur ses coups de foudre minute, l’artiste aborde des thèmes sensibles dont la réelle mélodie sonnerait davantage comme de la mélancolie. Il s’approprie les sujets et les tord jusqu’à ce qu’un public puisse les comprendre. On est loin de l’art inaccessible dont on ne maitriserait pas le jargon.

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Ulysse c’est le groupe dont on ne sait si on connaît les morceaux par cœur parce qu’on connaît chacun des membres de quelque part ou si c’est parce qu’ils sont mondialement adulés par une critique dithyrambique. On a commencé à aimer parce qu’ils venaient de chez nous et qu’il est relativement difficile de leur échapper tant ils sont partout. On leur est restés fidèles parce qu’ils sont ce que notre plat pays fait de mieux.

FiftyFifty se veut être un tremplin pour groupes émergents, pas de doute sur le fait que ces derniers ne risquent pas de redescendre. Heureux ceux qui ont fait partie de cette petite sauterie, déçus ceux qui pourront toujours voir et revoir l’enregistrement live sur Youtube et retenter leur chance pour la prochaine édition en décembre.

 

Article by Nina & Pics by Matias

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