Acid Arab c’est Hervé Carvalho et Guido Minisky, Guido Minisky et Hervé Carvalho. A force de se côtoyer, ils se sont appréciés au travers de la fusion entre les musiques électroniques et orientales. Chacun de leurs sets est un voyage planant et électrisant dans un monde qui n’est pas réellement réel.
Bonjour à vous, bienvenue à Dour
En coeur : Merciiii
Vous jouez en live aujourd’hui à Dour ?
H(ervé Carvalho) : Tout à fait, c’est pour ça qu’on est 3 avec Kenzi…
G(uido Minisky) : Qui joue du clavier
C’est quoi vos parcours respectifs ?
G : Nous on faisait des soirées et des dj sets, Kenzi il a joué avec Julien Clerc, Michel Sardou, Herbert Leonard, Demmis Roussos et Rachid Taha. Il a une liste assez folle et il a accepté de venir avec nous.
Comment est née cette envie d’allier électronique et influences arabes ?
H : C’est quelque chose qu’on avait en nous. C’est un peu comme quand les éléments se réunissent finalement et se figent. Ca s’est figé après un voyage en Tunisie.
G : On était invité à jouer en Tunisie et on a commencé à réunir des morceaux de house et de techno qui avaient des samples de musique orientale pour à la fois faire notre truc et à la fois être couleur locale. C’était ça le projet. Ce qui s’est passé en Tunisie n’était pas formidable mais quand on est rentrés on avait cette collection de musique et on a eu l’idée de faire une soirée autour de cette thématique. De tout temps il y a eu des gens qui faisaient des trucs par-ci par-là en essayant de mélanger musique moderne et orientale. C’est pas du tout nouveau ce que l’on fait mais on ne fait que ça.
Comment vous vous répartissez le boulot sur scène ?
H : Sur scène on a Ableton avec un contrôleur, des boites à rythme, des synthés et Kenzi au clavier. On joue des versions extended de nos morceaux.
Vous n’utilisez aucun sample ?
H : Il y en a quelques-uns oui.
G : Il y a des voix, quelques percussions et c’est tout,…un youyou
Dour ça vous évoque quoi ?
H : La boue, le monde, la teuf, la bière, DOUREUUUUUH et voilà
G : Un line up incroyable et une grande satisfaction d’en faire partie
Quels artiste iriez vous voir aujourd’hui à Dour ?
G : Seth Troxler, Jon Hopkins, Infected Mushroom, Salut c’est cool, Snoop Dogg peut-être, il paraît que c’est pas mal mais on connaît pas vraiment.
Le jeudi il y avait Omar Souleyman qui est un peu dans la même mouvance
G : Ouais, c’est un petit concurrent qui nous fait pas trop peur.
H : On n’est pas vraiment dans la même catégorie
G : Omar Souleyman c’est James Brown. On a fait une date avec lui à Paris qui était fabuleuse parce qu’il est venu dans notre loge, il aimait pas sa loge donc il est venu squatter la notre mais on ne pouvait pas parler avec lui puisqu’il ne parle que arabe. Nous on préparait une playlist de chansons et quand il aimait il chantait. On a créé un dialogue musical et quand il aimait pas il faisait une grimace. C’est le dialogue le plus intense qu’on ait eu avec Omar Souleyman.
H : Il nous a montré la photo de ses enfants aussi.
G : Il nous a filmés et il nous a envoyé à sa femme, on sait pas trop pourquoi…
Avez-vous quelques artistes à conseiller ?
G : Il y a pas mal de gens qui s’intéressent à cette façon de faire de la musique. Il y a Islam Chipsy au Caire qui lui fait l’inverse vu qu’il est au Caire eeeeeet…non en fait il fait pas l’inverse. Il a vraiment inventé quelque chose d’unique. Débruit qui est aussi ici aujourd’hui. Il y en a tellement qu’on ne sait plus.