Glints: « ils m’ont dégagé parce que j’étais trop bruyant. »

Il y a quelques semaines j’étais avec Glints au studio PIAS et nous avons discuté ensemble de son nouvel album « Choir Boy » que je vous conseille d’écouter si ce n’est pas déjà fait ! 

Hey Man, je sais que ton vrai nom est Jan, alors pourquoi l’as-tu changé en Glints ?

Oui, en effet, je cherchais un nom d’artiste, car je venais de terminer ma première chanson en 2015. Je voulais faire quelque chose avec « Glass », alors j’ai pensé à « Glints ». Tu sais, comme quand tu frottes un morceau de fer contre le sol. Tout le monde était d’accord avec moi alors j’ai fait mon choix.

Ton album est sorti le 6 mars, pourquoi s’appelle-t-il « Choirboy » ?

J’avais environ 8 ans quand j’ai fait mes premiers pas dans la musique, j’ai fait une audition pour la chorale d’opéra, et je l’ai fait pendant quatre ans. Puis ils m’ont dégagé parce que j’étais trop bruyant.

C’est ton premier album ? 

Ouais j’ai sorti deux EP avant et j’ai pris mon temps pour celui-ci. J’ai travaillé dessus pendant deux ans. Je venais de rompre avec ma copine, j’ai déménagé pour vivre ailleurs et j’ai fait des boulots de merde comme des shifts de nuit dans les bars donc ça n’allait pas trop, c’était froid et triste. Puis j’ai trouvé une nouvelle maison dans laquelle je vis avec Yellow, qui est mon producteur, Thor qui fait la photographie et le reste de mon équipe à Anvers. C’est un grand home studio appelé « l’Abattoir »

Est-ce que tu composes toi-même tes morceaux ?

Je le fais avec Yellow, je joue de la guitare et il joue du piano. Bien sûr, j’ai réfléchi aux harmonies et au chœur utilisé. L’album évolue dans le bon sens et les derniers morceaux sont plus positifs. En même temps je reviens à mon essence. J’ai aimé mon innocence en tant que garçon de chœur, c’est juste un drôle de contraste pour le mélanger avec du hip-hop.

En plus de cela, tu as également travaillé avec un autre artiste anversois, Dvtch Norris.

Oui, c’est un de mes amis et nous parlions de faire quelque chose ensemble. Un jour, j’ai fait le morceau intitulé « Fear » avec lui, c’est sur la santé mentale et je savais qu’il aurait des choses à dire à ce sujet.

Tu vas souvent à Londres, cette ville est importante pour toi ?

Oui, une partie de ma famille y vit.

Est-ce que tu es influencé par des artistes ?

J’adore vraiment Kanye, Tyler the Creator aussi, j’aime leurs carrières. J’écoute aussi beaucoup d’acid rap comme Chance The Rapper.

À propos de Kanye, il vient de sortir Jesus is King, un album qui parle beaucoup de spiritualité. La religion est-elle importante pour toi ?

Oh pas tant que ça ! Chaque projet de Kanye est différent d’un autre. Habituellement, les gens choisissent un style et le gardent. Donc pour moi, c’est l’artiste le plus intéressant.

Est-ce que tu travailles de manière indépendante ? Comment souhaites-tu évoluer dans l’industrie musicale ?

En fait je viens de signer ici chez PIAS, c’est mon label. Mais je pense vraiment que le lieu que nous construisons à Anvers va définitivement évoluer ainsi et devenir un label.

Est-ce que tu travailles déjà sur le prochain projet ?

Oui, je n’ai pas arrêté de faire de la musique et maintenant je sais vraiment ce que je veux faire.

Comment tu définirais ton style ?

C’est vraiment difficile d’étiqueter ma musique comme un genre spécifique. Je suis inspiré par la grime, la trap et même la musique pop. C’est du hip-hop et en même temps de l’électronique.

Si tu pouvais collaborer avec un artiste en particulier lequel serait-ce ?

J’adore Slowthai pour les vibes britanniques et aussi Loyle Carner.

Ok je pense qu’on a fini !

Merci à toi et à Lifestage !

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