La saison des festivals se poursuit au mois d’août avec Esperanzah! qui, comme chaque année, fait honneur aux musiques du monde dans le magnifique cadre de l’abbaye de Floreffe. De la musique électro teintée de sonorités orientales à la dub en passant par le hip-hop engagé ou les rythmes afros, Lifestage vous présente les artistes qui ont retenu son attention.
La seizième édition du festival ouvre avec le concert de 47Soul, groupe de 4 musiciens palestiniens, représentant du « Shamstep » (du nom de leur EP sorti en 2015). Un style musical mêlant chants en arabe et en anglais sur des sonorités électroniques et orientales. Ils promeuvent ainsi la liberté de circulation et l’égalité entre tous à l’intérieur du Bilad Al Sham (Syrie, Jordanie, Liban et Palestine) et à travers le monde en général.
Plus tard, et toujours sur la scène Futuro, Jacques tirera le meilleur des objets qui l’aura emmené avec lui pour proposer un set techno d’une heure où les bruits disposés harmonieusement sonneront comme un hommage à la musique concrète du regretté Pierre Schaeffer décédé cette année.
Sur la scène Alpha, Leyla McCalla, originaire de la New-Orleans, croisera au violoncelle folk, blues et musiques cajuns pour nous faire vivre un voyage culturel et musical du cœur de la Louisiane jusqu’à Haïti.
Pour terminer cette première soirée, il faudra choisir entre Puerto Candeleria sur la scène Alpha, ou ProleteR sur la scène Futuro. Le premier groupe se compose de trois musiciens colombiens et propose un cocktail coloré et festif célébrant la mixité colombienne tout en s’inspirant de la musique des balkans, bref un joyeux désordre ! Comparable à Chinese Man ou Gramatik, ProleteR croise quant à lui jazz et hip-hop. Il viendra présenter son nouvel album, « Life playing tricks », sorti en mai dernier sur le label Banzaï Lab.
Samedi après-midi, Uman défendra son nouvel album « Umanist » sur la scène Alpha. Le bruxellois y développe son goût pour le reggae et plus précisément pour le dancehall tout en conservant les textes acérés du hip-hop, chantés en français, qu’il pratique depuis la fin des années 80.
La soirée commence ensuite avec Dengue Dengue Dengue, un duo de djs-producteurs péruviens mélangeant sons électroniques et percussions afro-latinos. Leur live est une expérience visuelle traversée par des inspirations diverses alliant la dub à la cumbia psychédélique, au footwork ou à la musique tribale. Une promesse est faite au public : celle d’en prendre plein les oreilles et plein les yeux.
Vient alors l’un des points d’orgue du festival avec le concert d’IAM. Les 5 rappeurs français viendront fêter les 20 ans de leur mythique album « L’Ecole du micro d’argent » avec, à n’en point douter, leurs plus grands classiques. Ce sera aussi l’occasion de découvrir les nouveaux morceaux de leur huitième album sorti en mars, « Rêvolution ».
La deuxième soirée se clôture avec le concert de Little Big que nous qualifierons de « Die Antwoord russe ». Avec leurs deux albums (« From Russia with love » et « Funeral rave »), les quatre artistes originaires de Saint-Pétersbourg déploieront leur style punk dans un show qui promet d’être plein d’humour et de folie.
Dimanche, le deuxième choix cornélien face auxquels nous serons posés se joue entre Lucky Chops et Noura Mint Seymali. Les premiers forment un brass band qui se fit connaître par ses reprises de tubes dans le métro new-yorkais. Issue d’une famille griotte (barde traditionnel en Afrique occidental), Noura revendique, quant à elle, la tradition musicale mauritanienne qu’elle illustre par le chant et l’ardîn.
Autre grand moment du festival, le retour de Keny Arkana. La rappeuse marseillaise fera découvrir aux festivaliers son dernier album: « L’Esquisse 3 ». Entre appel à la fraternité et paroles engagées, ses textes collent parfaitement avec l’esprit du festival.
Enfin, c’est Panda Dub, représentant notoire de la scène dub depuis dix ans, qui clôturera Esperanzah ! 2017 avec son album « Shapes and shadows », distribué gratuitement. Le live du lyonnais est la garantie d’un dernier grand moment de fête endiablé.
Mais Esperanzah! c’est aussi plein d’artistes de rue à découvrir, des films (I’m not your negro, des débats, un espace pour les enfants et le village des possibles où vous pourrez découvrir plusieurs collectifs engagés dans des projets de transition ou de solidarité.