Cee-roo (à prononcer cyrou) est un artiste Suisse. Sous le bonnet flashy et les lunettes noires se cache un remixeur de talent. De Nina Simone à Nas en passant par Marvin Gaye, IAM ou encore Ella Fitzgerald et Jimi Hendrix, ses influences sont diverses et variées. Son dernier album « Memories » est un recueil de 12 remixes d’artistes qui l’ont marqué. Laissez-moi vous présenter cet artiste par cette interview qu’il a bien voulu nous accorder (non sans une pointe d’ironie).
– Comment en es-tu arrivé à la musique?
La musique est venue à moi. Depuis petit, j’ai eu l’occasion d’écouter une multitude de styles différents, ce qui m’a permis d’avoir un large horizon de références et m’a poussé à remixer certaines d’entre elles.
– Quel a été ton apprentissage? (école de musique? Autodidacte?)
J’ai suivi une école d’Art et Multimédia, ce qui m’as permis de m’orienter dans le monde du visuel (vidéo, graphisme, etc).
Et au niveau musical l’apprentissage s’est fait par moi-même, en tâtonnant.
– Quel matériel utilises-tu?
Un banjo, une cornemuse, et un ordi.
– Comment abordes-tu un titre à remixer?
Ca varie d’un morceau à l’autre…
Soit je me base sur les vocales, et je construis l’instrumentation autour de celle-ci, où alors l’inverse.
– Quels sont tes projets pour le futur? Continuer à remixer?
Seul le futur nous le dira
– D’où vient ta grande culture musicale?
De mes nombreuses rencontres au fil des années, que j’explique plus en détail dans les fiches de mon album « Memories »
– Dans le clip de « I Can » de Nas tu joues vraiment sur les sonnettes du vélo?
Bien entendu. Depuis on m’appelle Mozette (Le Mozart des sonnettes)
– Fais-tu aussi tes vidéos? Les idées sont-elles de toi?
Grâce à ma formation et à ma passion pour la vidéo, j’ai effectivement la possibilité de créer mes clips moi-même, de l’idée à la réalisation.
– As-tu une date prévue en Belgique? Ou dans le nord de la France?
Le plus proche de la Belgique, pour l’instant : Lille et Paris, en Novembre.
– Le bonnet rose…un élément de style ou une histoire à raconter?
Une longue histoire…
A l’époque où j’habitais encore en Sibérie, il m’arrivait de chasser l’ours blanc.
L’élément indispensable pour ce genre de chasse était un bonnet flashy, afin d’attirer l’ours pour ensuite l’assommer à coups de genou dans le thorax.
Depuis, j’ai décidé de garder ce bonnet, en hommage à mon arrière petit cousin, blessé lors d’un combat avec un ours.
– Arrives-tu à vivre de ton art?
Sans doute, car j’ai beaucoup d’opportunités qui s’ouvrent à moi en ce moment.
Mais pour l’instant je préfère garder ça comme hobby, pour pouvoir en apprécier chaque instant comme il se doit.