De son vrai nom Sumach Ecks, Gonjasufi est un artiste en provenance de San Diego en Californie. Il fut remarqué après une collaboration en 2008 avec Flying Lotus sur le son Template par le label de ce dernier : Warp. Ce label anglais qui compte des artistes tels que Aphex Twin, Mount Kimbie ou encore Danny Brown lui donne une entière liberté dans ses expérimentations musicales. Il a sorti son premier album A Safi And A Killer en 2010 sur lequel le nouveau venu du label ne manquera pas de bousculer tous les codes de la musique moderne. Avec maintenant 4 albums au compteur, ce « chaman de la musique » est venu nous présenter son dernier projet Mandela Effect.
Interpellé par la curieuse description de son style musical (méditation psychédélique) nous nous sommes rendus au concert de Gonjasufi programmé par le Botanique. Après une simple mise en oreilles offerte par YouTube, l’ambiance du concert était un bien meilleur cadre pour découvrir cet artiste aux influences éclectiques. Entre le hip-hop abstrait, l’électro-rock, les sonorités dub et les mouvements punk de l’artiste, nous avons été submergés par des chants envoutants et nous sommes directement rentrés dans son trip. Les variations dans sa voix et les chants indiens interprétés par celui-ci donnaient l’impression que plusieurs voix sortaient de son corps. Sa proximité avec le public donnait envie de s’avancer dans la foule pour se rapprocher de la scène. Après un concert avec très peu d’interruptions et un DJ très présent, c’est avec le bonheur de cette nouvelle découverte que nous avons quitté la salle du Botanique.
