C’est à l’intimiste Witloof bar, situé dans les caves du Botanique, que nous découvrons Phoria. Projeté sur la scène internationale dès la sortie de leur premier EP Yourself Still en 2010, le groupe a désormais à son actif 3 EP’s et un premier album, Volition, sorti en avril. Souvent comparé à Sigur Ros, James Blake ou encore Aphex Twin, nous étions impatientes d’assister leur prestation et nous avons été bluffées.
La salle n’est pas grande, mais les spectateurs ne se bousculent pas, ils sont là pour admirer (silencieusement) l’impressionnante performance musicale du quintet britannique. Le groupe mené par Trewin Howard (vocale) et composé de Jeb Hardwick (guitare), Ed Sanderson (synthé), Seryn Burden (batterie) et Tim Doublas (basse) nous emmène dans un univers introspectif au travers d’une électronica profonde et planante. La vocale onirique de Trewin Howard se mêle à un beat au rythme calibré et nous balade au travers d’une composition intelligente et émouvante.
Le public et les artistes ferment de temps en temps leurs yeux pour mieux apprécier chaque sonorité tant elle est réfléchie et précise. Pourtant doux et minimaliste au début, le rythme s’accélère au fil du concert pour finir en une avalanche instrumentale renversante.
Le concert touche à sa fin, mais les spectateurs réclament quelques minutes de réjouissances supplémentaires. Timidement, Trewin et sa bande refont surface pour un final magistral qui nous plonge dans une atmosphère d’apaisement le plus total grâce au sublime Red.
Bref, le public est en osmose, et nous aussi !
