run SOFA n’a jamais du limiter ses sonorités à un seul style musical et c’est bien mieux comme ça. Il profitent de 2018 pour sortir leur premier album Say. et confirmer le renouveau culturel de Charleroi.
Interview : Matias & Nina
En 2016, on découvrait run SOFA via la sortie de leur premier EP Shenanigans. Deux ans plus tard, le projet porté par les cousins Antoine Romeo et Julien Tassin revient avec un premier album. La recette est sensiblement la même, mais les ingrédients sont de qualité supérieure et leur expérience leur permet de la maîtriser à la perfection. On a profité de la sortie de leur nouveau 10 titres pour leur poser quelques questions et en savoir plus sur un projet où se rejoignent des influences rock, hip-hop, mais aussi pop, jazzy ou encore électroniques.
Quel est votre premier souvenir lié à la musique ?
Julien : Mon premier souvenir, c’est en voyant mes oncles jouer. J’allais les voir en concert quand j’avais 4-5 ans et ça m’a donné envie de jouer. Ça allait tellement fort que ça me mettait dans une transe. C’est là où j’ai décidé que ça allait me mettre bien et qu’il fallait s’y mettre.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer pleinement dans la musique ?
Antoine : Ça s’est fait progressivement, ça n’a pas été un déclic du jour au lendemain. C’est aussi en voyant mes oncles et en voyant mon cousin jouer et en les voyant prendre du plaisir à faire ça. Je pense que c’est ça qui m’a donné envie de faire ça.
À partir de quand avez-vous décidé de faire de la musique ensemble ?
Julien : On a décidé ça après à peu près 4 ans. On avait ça en tête tous les deux, mais il fallait que ce soit le bon moment. On a chacun notre parcours, nos projets…on en discutait et ça se précisait de plus. Ça s’est fait naturellement, à un moment on était prêts à faire quelque chose tous les deux.
Qui porte la culotte dans le groupe ?
Antoine : Je pense qu’on est très complémentaires et que si on enlève un de nous deux, le projet n’aurait plus de sens. On a tous les deux notre aura sur le groupe de manière égale.
Si votre musique était une recette qu’est-ce qu’il y aurait dedans ?
Antoine : Pas des œufs en tout cas, ni du lait ni du miel. Je dirais un truc bien nourrissant, mais dans lequel on peut quand même distinguer toutes les saveurs.
Julien : On espère que ce sera un truc qui ne vous filera pas la gerbe
Quelles sont les différences entre ce que l’on va trouver sur l’album et ce que vous avez fait avant ?
Julien : Il y a pas mal d’ingrédients qui étaient déjà là avant comme sa voix ou ma guitare. C’est aussi toujours la même manière d’aborder la musique et il y a vraiment une continuité.
Antoine : C’est clairement le prolongement de ce qu’on a fait avant, mais je pense que c’est plus cohérent, plus homogène. Le travail a été différent, mais en soit on n’a fait que pousser plus loin ce qu’on faisait avant.
Quel serait l’endroit où vous rêveriez de présenter les morceaux de cet album ?
Antoine : Sur un toit à Londres dans les années 60.
Julien : On aimerait bien jouer partout !
Antoine : Sinon, il n’y a pas de lieu en particulier. On a envie de partager notre musique avec un maximum de gens, communier, partager et si l’album nous permet de franchir au moins une frontière ça serait déjà vraiment chouette
Dans vos influences vous citer Roberto Baggio qu’est-ce qui vous attire chez lui ?
Antoine : Son style ! Dans notre famille c’est un peu une légende. Moi je me souviens de la Coupe du monde 98 contre la France en quart de finale, Baggio était sur le banc et mon père disait : « Baggio il va rentrer il va marquer », mais il est rentré et puis il n’a pas marqué. C’est un peu le légende, c’est un truc familial.
Julien : Ça nous raccroche aussi à nos origines c’est aussi pour ça qu’il est cité dans nos influence
Qu’est-ce qui passe dans les oreilles de run SOFA ?
Julien : Mille trucs…en ce moment j’écoute pas mal de free jazz.
Antoine : Moi j’écoute un artiste qui s’appelle Moses Sumney, je suis amoureux de sa musique.
Quels sont les sentiments que vous aimeriez transmettre à travers votre musique ?
Antoine : J’aimerais bien que ça prenne aux tripes. Après il y a plusieurs émotions qui peuvent prendre aux tripes comme la joie ou la mélancolie et j’espère que personne ne restera impassible en écoutant l’album
Julien : De la curiosité aussi ! Moi c’est comme ça que je vois que j’aime un album. C’est que j’ai envie de le réécouter parce qu’il y a des choses qui m’ont échappé. On met tout dans notre musique et on a vraiment envie que les gens soient curieux.
Pour découvrir leur musique et leur live énergico-psychédélique, ça se passera le 2 février à l’Eden à Charleroi et le 9 février au Botanique à Bruxelles.