A Tribe Called Red est connu dans le monde entier pour retourner les foules partout ou le groupe passe, alors quand j’ai appris qu’ils faisaient leur premier concert en Belgique au Botanique, votre serviteur n’a pas attendu bien longtemps pour dégainer sa plume et son mode concert puissant.
A Tribe Called Red c’est l’association de trois producteurs en 2008 à Ottawa, Dj Shub, Bear Whitness et DJ NDN. Jusqu’ici rien d’anormal sauf que ces trois artistes viennent de tribus amérindiennes Dj Shub est Mohawk, Bear Whitness est Cayuga et Dj NDN est issu de la bande indienne du lac Nipissing.
Les trois producteurs commencent fort avec un premier album distribué gratuitement sur internet qui les révèle au grand public très rapidement puisqu’en plus de développer des sonorités électroniques puissantes empreintes de trap et de dubstep, le trio s’inspire largement du style des musiques amérindiennes offrant un mélange de musique digne des meilleurs rites chamaniques.
On se retrouve donc dans l’intimiste Witloof Bar, choix étonnant de la part du Botanique pour un groupe aussi puissant. Plus tard une des barmaids de la salle m’annoncera qu’elle n’avait jamais vu un concert aussi puissant dans cette salle d’habitude réservée a des petits groupes aux sonorités plus douces.
Le show commence avec des chants d’autochtones résonants de plus en plus fort dans la rustique cave bruxelloise, nous sommes très vite transportés bien loin de la Belgique, directement dans une forêt canadienne. Le groupe commence fort directement avec son morceau le plus connu « Electric Pow Wow Drum », très vite les premiers symptômes d’une transe collective s’abattent sur la foule s’amplifiant par les rafales de basses que nous envoie Dj Shub.
Les incantations et les beats s’enchainent, l’ambiance monte de plus en plus, puis sorti de nulle part, un Amérindien apparaît sur scène en tenue traditionnelle heureusement captée en photo par l’ami Ben. L’amérindien revient sur plusieurs musiques et change de tenue au fur et à mesure du concert pour offrir une performance de street dance sur fond d’incantations électroniques.
Le concert ressemble à s’y m’éprendre à un DJ-set tant le groupe ne s’accorde aucune limite dans ses choix de genre. On passe rapidement du hip-hop a la trap en passant par la dubstep avec au passage une Jungle autochtone à laquelle je dois avouer que je n’étais pas préparé !
Au final, le groupe tiendra toutes les promesses que proposaient la puissance de leurs albums. Ce genre d’énergie que l’on adore chez Lifestage. On espère que les Canadiens reviendront rapidement nous retourner une nouvelle fois le Botanique !