Que retenir de cette édition ? Encore une fois, Couleur Café n’aura pas déçu. Entre musique, soleil, fête, bienveillance et cocktails (oups !), retour sur la trentième édition du festival Bruxellois.
JOUR 1
Afin de bien commencer le festival, j’ai décidé de partir du bureau 30 minutes avant la fin de la journée. Petite rebelle, je sais. L’excitation étant à son comble et le Rhum-Coca dans la bouteille, je me mets en route vers le Heysel. Sans vraiment m’en rendre compte, je pense avoir attendu ce moment toute l’année, car quand je suis enfin sur le site, j’y retrouve directement un sentiment de familiarité.
Arrivée tout juste pour la fin du concert de Kokoroko, je file ensuite vers le Dub Corner pour me mettre en jambes. Sensations sonores et frissons sont au rendez-vous. Le début de soirée est assuré par Zwanguere Guy qui fait le show sur la Red Stage devant un public très chaud. La tête d’affiche du vendredi était Sean Paul, mais son concert en playback m’a fait fuir. Heureusement, La Yegros et ses rythmes teintés de Cumbia ont sauvé la fête. Je termine la première soirée en compagnie de Mick Jenkins et de Wizkid pour winer et donner du love à mes copains.
JOUR 2
Un réveil difficile et une double sieste m’auront fait rater Veence Hanao et Le Motel, mais débarquer à temps pour Kamasi Washington, ouf ! Encore plus que sa prestation incroyable, c’est son humilité qui m’aura marquée. Pour me remettre de la veille, je décide de me rendre vers la Rue Du Bien Manger afin de reprendre des forces. Je ne suis pas sûre que le détail de mon repas vous intéresse, je passerai donc directement sur la suite du programme, plutôt hip-hop. Si jamais, j’ai mangé un pad-thaï végétarien.
J’ai fait une sacrée découverte avec Joyner Lucas qui a délivré une prestation très convaincante. Plus tard, Niveau 4 XXL a vu passer Venlo, Miss Angel, Jay MNG, Juicy, Luie Louis et les jumeaux du duo Eleven sur la Green Stage. Plutôt que d’être accompagnés d’un DJ, les artistes étaient entourés de deux groupes de la nouvelle scène Jazz ; Commander Spoon et Echt ! pour une expérience musicale insolite. J’aurais bien voulu me couper en trois ce soir-là ; ça m’aurait en effet permis de voir les concerts complets de Niveau 4 XXL, Oshun et Craig David, mais j’ai dû courir d’une scène à l’autre pour espérer avoir des bribes de chaque, sans être déçue d’aucuns ! Enfin, j’avais prévu de passer voir Hamza et de finir la soirée devant BCUC, mais ces derniers m’ont happée lorsque je suis passée à côté de la Blue Stage où le concert était sur le point de commencer. Je n’ai alors plus su bouger que sur leurs rythmes effrénés.
JOUR 3
Cette fois, je ne me laisse pas avoir et j’arrive sur le site dès l’ouverture afin de profiter pleinement de ma dernière journée. En plus, c’est Martha Da’ro qui a ouvert les festivités dominicales et nous a emmenés dans son univers bien à elle. Rejointe par les membres de Soul’Art sur deux morceaux, collectif qui lui a permis de fleurir en tant qu’artiste, la jeune femme a littéralement envoûté son public. Si vous avez suivi mes aventures l’année passée, vous savez que j’ai fait un petit arrêt par le Namasté Village pour parler avec les arbres. Cette année, je me suis laissé tenter par un massage d’initiation aux bols chantants Tibétains, à point pour recharger les batteries et passer voir les concerts de Groundation et Tiken Jah Fakoly.
Le concert à ne pas manquer était celui de Sampa The Great. Bon d’accord, c’était le concert que JE ne voulais pas manquer, mais ceux qui l’ont vu vous diront probablement la même chose au final. La chanteuse Zambienne, accompagnée de son band, a fait une proposition musico-spirituelle-énergétique qui a illuminé la Blue Stage encore plus que le soleil ; toute d’or vêtue, Sampa a répandu sa Female Energy. Autre concert très attendu ce soir-là : celui de Rejjie Snow, notre rappeur irlandais préféré. L’interprète d’Egyptian Luvr à la voix et aux rythmes chauds a lui aussi fait le taf. Retour au plat pays avec le concert d’Isha que je remercie… À cause de lui, j’ai dû regarder le concert de très loin, car les pogos n’en finissaient plus. Inutile de mentionner Lauryn Hill, mais parlons plutôt de l’incroyable moment passé tous ensemble lors du concert de Kokoko ! Malgré la chaleur accablante et les dizaines de kilomètres parcourus en marchant ou dansant pendant trois jours, les festivaliers ont tapé du pied jusqu’à faire trembler la Green Stage une dernière fois.
Alors trente fois merci Couleur Café, et t’inquiètes, on se mettra sur notre 31 pour l’édition 2020. À l’année prochaine !