Techno, toujours pareil…n’en déplaise à Salut c’est Cool, celle d’Orphan Swords, Vatican Shadow et Andy Stott est plus cérébrale. Les boum boum sont là évidemment, mais que serait ce genre sans eux?
Le concept peut paraitre bizarre, trois artistes techno de 20 à 23 heures dans l’Orangerie mais ils ont réussi leur pari. La salle était presque remplie pendant les trois heures. Si c’était une expérience pour le public, ça devait aussi l’être pour les artistes qui doivent être plus habitués aux heures plus nocturnes des boites de nuit.
Les premiers à se rpésenter derrière leurs machines sont les deux bruxellois d’Orphan Swords. Le duo composé de Yannick Franck et de Maze a déjà commencé quand on arrive sur les lieux. Ce qui laisse place à un spectacle des plus surprenants. Les vitres du Botanique tremblent sous les basses. Quand on sait que le lieu est fait à 50 pourcent en verre, la pression qui s’en dégageait donnait déjà le ton de la soirée.
Le deuxième nous vient des Etats-Unis et sévit derrière ses machines depuis plus de quinze ans sous différents noms. Peut-être le connaissez vous sous son alias bruitiste Prurient mais ce soir, Dominique Fernow était Vatican Shadow. L’homme n’est en tout cas pas là pour laisser la salle dormir. Une introduction assez brève et directement la mélodie laisse place à l’industrie. Tantôt étrangement calme , tantôt plus agité que Sarkozy pendant un discours, il quitte parfois son ordinateur pour se promener en front de scène avec une lampe de poche pour motiver une foule beaucoup trop molle à son gout.
Le troisième et non des moindres est Andy Stott qui venait présenter son dernier album Too Many Voices. Lui, il nous vient de Manchester et touche à plusieurs genres mais en particulier la techno et la dub. Ca se ressent dans chacun des morceaux qu’il nous propose. Une construction lente, couche par couche pour enfin en arriver à l’apothéose. Toutes ses couches se superposent, s’entremêlent et se séparent avec virtuosité. Si c’est assurément le plus calme des artistes présents ce soir, c’était aussi celui qui faisait le plus marcher nos neurones.
Trois artistes à revoir, dans des salles plus sombres et à un autre moment qu’un mardi soir. Mais de la techno, on en redemande!