Made in Dour with love

Maintenant qu’on s’est tous à peu près débarrassés de la sablière qui s’était installée dans nos poumons pendant 5 jours, il est temps d’essayer de rassembler nos souvenirs pour vous les raconter !

© Laurane Bindelle
© Laurane Bindelle

Comme tout le monde, je suis arrivé à ce Dour sauce 2018 avec l’appréhension du déménagement. Après avoir passé 6 ans presque au même endroit, j’avais enfin réussi à prendre mes marques, à savoir dans quel sens placer ma tente pour être réveillé le plus tard possible par le soleil ou encore à connaître la distance exacte entre les différents campings et l’entrée du site. Mais mes peurs se sont vite dissipées à la vue des distances réduites, des éoliennes et de l’immense espace concerts qui nous laisse bien plus respirer.

Après, je dois bien avouer avoir encore un peu de mal à retrouver chaque scène quand je sors d’une autre, mais ça viendra avec les années. Alors pour éviter de vous perdre, je vous prends par la main pour faire un tour de ce que j’ai pu voir !

Tout d’abord, en arrivant sur le site, la scène qui attirait le plus le regard était comme à son habitude la Balzaal avec ses gigantesques écrans et ses murs de spots ! Au fil des jours, j’ai pu voir de la drum le jeudi (par contre je n’ai aucun souvenir de quel DJ passait à ce moment-là), la douce house de Honey Dijon ou la techno mélodique de Daniel Avery le vendredi, la douce techno de Adriatique et Mind Against ainsi que le show plus qu’agité de Boys Noize le samedi, pour enfin finir le dimanche avec les bonbons acidulés de Dax J et de la belge Amélie Lens !

A l’entrée, il y avait aussi la possibilité de prendre sur la droite et de tomber sur le chapiteau de cirque du Labo où il fait toujours un peu trop chaud. Et alors qu’à mon habitude je passe pas mal de temps par ici, cette année je ne m’y suis arrêté que pour y voir que trop peu de concerts (bien que de qualité). Mais les choix sont toujours très douloureux à faire à Dour. J’ai tout de même eu droit à la prestation de Veence Hanao & Le Motel qui se termine avec une ferme entière sur scène, mais aussi au canadien Loud, un bout du jazz d’Ezra Collective et enfin KOKOKO! qui semblait avoir un peu de mal à traverser l’espace entre la scène et leur public, ce qui est pourtant d’habitude leur point fort.

La Caverne, je dois bien avouer que j’y vais surtout la nuit tombée, à l’heure où les guitares laissent place aux gros kicks assénés entre autres par les français I Hate Models et DJ AZF le jeudi, Matrixxman, Lena Willikens et l’excellent B2B entre Paula Temple et Rebekah le samedi, les belges Subway Shamans (Mr. Gasmask & Epidemie) et Jacidorex le dimanche ou encore la dubstep de Delta Heavy et Killbox le vendredi (coucou mes 18 ans).

La progra de La petite maison dans la prairie n’avait pas non plus à rougir devant les autres scènes avec des Jon Hopkins, Modeselektor en guise de mise en bouche le mercredi. Le jeudi, l’ambiance était à point pour les excellents Son Lux et surtout BADBADNOTGOOD que j’attendais de voir depuis des années et qui ont répondu à toutes mes attentes. Pour cloturer la soirée du vendredi, The Black Madonna nous a encore une fois cloués le bec avec sa sélection avant que Talaboman, le duo formé par John Talabot et Axel Boman ne nous emmène vers une after endiablée.

La Boombox (ou la mecque du hip-hop, du jazz, de la bass music et d’autres genres apparentés) m’a aussi conquis malgré quelques concerts où la qualité sonore laissait un peu à désirer. Les belges Le 77, Isha et Stikstof ont en tout cas mis le feu à cette scène alors qu’ils avaient la lourde tâche de l’ouvrir ! Le vendredi, j’ai eu droit à la grime de AJ Tracey et au phénomène indonésien Rich Brian. Mais c’est la soirée du samedi qui m’a le plus marquée avec l’enchainement Mick Jenkins suivi de Denzel Curry. Si Mick a su lentement, mais sûrement faire monter la température, Denzel a fait sauter le thermomètre pendant une heure, sans véritablement nous laisser souffler même si ma fragilité m’a quand même poussé vers dehors le temps de respirer un peu entre les pogos.

Enfin, je terminerai avec la Last Arena et son acoustique toujours un peu décevante quand les basses se font trop présentes. Mais à la vue des artistes présents, il est toujours difficile de ne pas y passer. On pense notamment à Joey Bada$$, à L’Entourage présent presque au complet ou enfin à Tyler, the Creator qui est enfin venu combler le vide qu’il avait laissé dans mon petit cœur de fan en annulant sa venue il y a deux ans.

C’était donc un beau et bon voyage en ces nouvelles contrées et même si comme chaque année je me dis en arrivant que ce sera probablement mon dernier Dour, je vais quand même dire à l’année prochaine, on ne sait jamais !

Et bien sûr merci à tout le monde d’avoir permis la libération de la Guadeloupe! #libérezlaguadeloupe

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