On était au Bozar Electronic Arts Festival

Le premier jour, nous entamons le festival avec le live d’Oren Ambarchi, une création sonore improvisée où l’australien exploite toutes les possibilités de sa guitare et crée, grâce à une armada d’effets et de boucles, une composition alliant musique électronique, minimalisme et noise.  Un live percutant et saisissant qui s’éloigne un peu de ce qu’on peut trouver de lui sur internet mais qui reste tout aussi intéressant dans la démarche.

On fait un petit tour parmi les installations, car oui Bozar Electronic ce n’est pas seulement de la musique, et nous sommes particulièrement impressionnés par la prestation de Julien Maire.

La soirée du jeudi se finit avec le live de Biosphere et Deathprod.  Un voyage ambiant qui nous a fait planer pendant près d’une heure et demi amorçant plusieurs fois un atterrissage pour finalement repartir de plus belle jusqu’à un finish en beauté et une standing ovation.

Vendredi, la soirée commence avec HEALTH, groupe noise, post-punk ultra déchaîné qui représente un contraste intéressant avec le style de la salle Henri Le Boeuf.  Le public ne reste pas insensible, tout le monde est debout et bouge au rythme des cris de la guitare et du martèlement de la batterie, réglée à la perfection.  Au-delà des apparences et des influences punk, HEALTH comporte des musiciens de talent.

On se déplace alors vers le Terrakken où Samuel Kerridge nous balance une techno bien sombre et métallique mais après une bonne demi-heure un choix cornélien se pose…  Rester devant Samuel Kerridge ou regagner la salle Henri Le Boeuf pour la fin du live de Factory Floor.  On décide finalement d’aller voir Factory Floor. Tout le monde danse sur la scène, l’ambiance est géniale, il s’agit sans doute du live le plus house et le plus club du festival, très différent de la techno ténébreuse et angoissante de Kerridge.

Samedi, on arrive, un peu à la bourre, pour le dernier morceau d’Amatorski…  Trop court pour se faire une idée mais suffisant pour attiser notre curiosité et nous donner envie de les revoir.  Le live d’Apparat, que personne n’aurait voulu louper, est à la hauteur des espérances. Cinq musiciens et un VJ pour un show audiovisuel stupéfiant.  La douceur de la voix de Sascha Ring s’associe parfaitement avec les mélodies mêlant synthétiseurs, instruments à cordes et percussions.

Enfin nous avons fini la soirée en fêtant les 20 ans du label britannique Planet Mu.  Si nous avons apprécié les lives de Mr Mitch et Vex’D, c’est surtout Ital Tek qui nous a impressioné par son énergie et sa capacité d’emmener son public là où il le décide.  Finalement quoi de mieux pour cloturer ce festival et cette soirée d’anniverssaire que le boss du label en personne, Mike Paradinas, pour un set plus calme mais très envoutant.

Si l’affiche de Bozar Electronic nous paraissait plus modeste cette année, ou du moins encore plus pointue que les éditions précédentes, la qualité était comme d’habitude au rendez-vous.  Un festival qui, au cours des années, a su révéler toute la richesse qui compose la musique électronique mais aussi pousser toutes les portes des potentialités d’avenir qui s’ouvrent à elle. Vivement l’année prochaine !

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