|Interview| Témé Tan: « pour composer j’aime être isolé des gens et des distractions »

On a profité des Nuits du Botanique pour rencontrer Témé Tan et lui poser quelques questions sur sa musique, ses influences, son futur proche et les musiques qu’il aime.

Bonjour Témé Tan!

Bonjour!

Comment décrirais-tu ta musique en quelques mots ?

Lumineuse, variée et en français

Ça a toujours été une évidence de chanter en français ?

Non j’ai d’abord testé en anglais, d’ailleurs j’ai fait des études en linguistique et littérature anglophone parce que je voulais chanter en anglais. Puis à un moment j’ai voulu aller vers quelque chose de plus naturel, plus spontané, et le plus honnête possible avec ce que je fais.

Tu as beaucoup voyagé, est-ce que ça a une influence sur ta musique ?

J’ai grandi entre Landen, dans le brabant flamand, et Kinshasa. J’ai eu pas mal l’occasion de voyager en Amérique latine, au Japon, en Afrique de l’ouest. Les moments de voyage c’est toujours un peu des moments où j’en profite pour composer des trucs parce que c’est un peu un moment off. Donc t’as plus le temps de faire ça et puis découvrir des nouveaux pays, des nouvelles cultures ça m’inspire à fond. C’est aussi toujours une bonne occasion pour enregistrer des sons dans la rue, dans la nature ou dans les villes. Et puis après ça, je puise là-dedans pour composer quelque chose.

Qu’elles sont tes autres sources d’inspiration ? Que ce soit pour ta musique ou pour les paroles de tes morceaux.

Outre les expériences réelles, il y a aussi des rêves. Il y a un morceau que j’ai composé avec le producteur Le Motel avec qui je joue ce soir. Je l’ai écrit suite à un rêve, je me suis réveillé puis j’ai vraiment écrit ce qui s’était passé. Puis je suis allé chez lui et il y a eu un autre accident avec son appareil photo. Ces deux choses la on fait que j’ai écrit un texte. Le morceau n’est pas encore sorti.

Où en est ta collaboration avec Le Motel ?

Pour l’instant on a fait qu’un morceau ensemble, mais on aimerait bien en faire plus. Mais on est tous les deux fort occupés, lui avec Roméo Elvis et ses projets et moi avec le mien donc euh… Mais on aimerait peut-être bien faire un Ep.

Tu as sorti le morceau Sè zwa zo, quelle est la suite pour toi ?

L’album est prêt et il sort en Septembre, très content de pouvoir le dire.

Qu’elles sont tes conditions idéales pour composer un morceau ?

J’aime bien être isolé, et des gens et de distraction. Même si ça peut m’arriver d’avoir une idée dans un train bondé aussi. Je dirais le meilleur ce serait d’être dans un pays que je ne connais pas du tout et avoir aucune distraction extérieure.

Quel serait le prochain pays où tu voudrais t udrais t’et avoir aucune distraction xtérieuravec le mien donc euh. Mais on  tu voudrais composer ?

J’aimerais aller en Guadeloupe, j’aimerais retourner au Congo, j’aimerais aller au Canada, c’est déjà trois bons pays.

Et en Live ce soir tu seras accompagné ?

Je joue toujours tout seul, donc ce sera un live électronique, sample avec une voix et des guitares par au-dessus et des claviers.

C’est quoi l’histoire derrière ton morceau Améthys ?

En fait, c’était la première pierre que ma maman m’avait offerte et c’était une pierre dont les vertus sont l’aide à la concentration, pour la méditation et les études. Ma mère a toujours voulu que je réussisse dans mes études donc elle m’avait acheté cette pierre. Et après j’ai découvert par la suite que c’était aussi une pierre qui était liée au créatif et aux artistes. D’ailleurs dans le clip y’a des améthystes, la pierre, et puis y’a aussi un dictaphone parce qu’en fait ce dictaphone, pareil, elle me l’avait offert pour que j’enregistre mes cours à l’unif et que je les retranscrive en rentrant chez moi. Mais en fait j’ai commencé à faire mes premières démos avec ce dictaphone.

C’est quoi le pire truc qui pourrait t’arriver sur scène ?

Le pire truc c’est que je perde ma voix, je crois.

Avant de monter sur scène, tu as un rituel ?

Je fais des vocalises et je bois de la tisane et j’essaie de respirer un max, de rester calme.

Qu’est ce que tu écoutes en ce moment ?

J’ai un très bon ami à moi, qui s’appelle Youri Botterman qui a composé un morceau pour le dernier album de Damso. Du coup, par la même occasion j’ai découvert Damso. J’avais déjà entendu son nom, mais je n’avais jamais rien écouté. Et le morceau que Youri a fait, qui s’appelle Peur d’être père, il est vraiment super. J’écoute les résultats des Play Off NBA. Et J’écoute Wizkid. Puis j’écoute le dernier JeanJass et Caballero. Et le dernier Roméo Elvis. En fait, je suis rentré dans la musique par le Hip Hop donc c’est vraiment un style que j’affectionne.

Tu penses faire des productions pour des rappeurs ?

En faite dans le Hip Hop et dans la musique en général. T’as des vagues, et en ce moment la vague de prods qui se produit, ce n’est pas vraiment ce que je produis moi. Donc là je n’imagine pas grand-chose, mais ça a été déjà possible et je l’ai fait par le passé. J’avais déjà coproduit des trucs avec Veence Hanao entre autres. Avec Noza, mais voilà ce qui se passe la, cette couleur trap, je n’en ai jamais créé donc je ne sais pas. Mais j’aimerais bien collaborer avec des rappeurs.

Est-ce que tu t’exprimes autrement que par la musique ?

Et bien écoute, c’est moi qui fais mes clips, je m’exprime comme ça. C’est du bricolage hein, mais je suis content avec ça. Le dernier clip que j’ai fait, j’ai tout filmé avec la webcam de mon ordi. Fin je dis que je fais mes clips moi-même, mais je suis vachement aidé par Alexandre De Bueger, le batteur d’Alaska Gold Rush. Je dirais que je m’exprime par la vidéo, je ne dessine plus trop. Mais j’ai toujours tout appris par moi-même que ce soit la musique ou la vidéo. J’ai déjà fait des formations, mais plus en danse spontanée et des trucs corporels pour ensuite arriver à la voix.

 

Propos recueillis par Eugène et Matias

©Thomas Freteur

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