Interview en français
1 – Parle-nous de ton projet Redraft Memories
Ce projet me permet d’exprimer la façon dont je ressens la techno et la house… Transformer des humeurs, des expériences, la vie quotidienne en une œuvre d’art. C’est la meilleure passion que j’aurais pu trouver, créer de la musique et faire danser les autres avec.
2 – Quels sont tes derniers projets en date ?
J’ai travaillé sur un live, en apprenant, en lisant et en expérimentant afin d’appliquer cette connaissance dans mes morceaux et dans la musique que je vais produire dans le futur. Je suis également producteur de hip-hop pour des rappeurs mexicains, donc je suis aussi la dedans.
3 – Parle-nous de ton EP « Unity » sorti sur Alchemy Records
J’ai écrit ces morceaux après le séisme qui a frappé le Mexique au mois de septembre (19S#). Quand j’ai fini l’EP, je l’ai envoyé à Mauro Picotto pour qu’il l’écoute. Plus tard, il m’a dit qu’il le voulait sur son label (Alchemy). J’ai signé les morceaux avec lui, et ils -Andrea- ont fait un super travail sur l’artwork en utilisant le calendrier aztèque et la typographie des jeux olympiques qui ont été accueillis au Mexique en 1968. J’ai juste essayé de mettre quelques bonnes ondes pour mes gens.
4 – Récemment, tu as signé avec Natura Viva, peux-tu nous dire le sentiment que tu as eu en signant sur ce grand label?
J’avais déjà le contact depuis des années, mais je n’avais jamais rien envoyé. Donc quand j’ai fini mon dernier EP, je l’ai envoyé à Francesco (le propriétaire de Natura Viva) et un jour après, il m’a dit d’envoyer toutes les pistes. Je me suis senti très heureux de signer sur un grand label comme Natura Viva parce que ça veut dire que tu fais de la bonne musique. Il n’y a pas de victoire sans passion.
5 – Parle-nous de la scène underground au Mexique
Je suis très heureux de voir beaucoup de grands artistes ici tous les jours. ils font de bonnes choses, mais c’est vraiment dommage que certains promoteurs ne soutiennent pas les djs/producteurs locaux. Ils préfèrent mettre leurs amis ou leur famille pour faire la première partie alors qu’ils ne produisent pas de musique. Ils font juste ça parce que c’est «cool» et ils ne le font pas par passion. Il y a juste un tas de mecs qui essayent d’être fashion…mais, à part ça, je pense que ça va bien au Mexique, chaque semaine il y a des événements de qualité.
6 – Quand et comment as-tu commencé à mixer et à produire?
J’ai commencé le djing il y a 8 ans quand un de mes meilleurs amis Jnks m’a dit qu’il mixait dans des fêtes. Mon père était aussi DJ quand il était plus jeune, donc c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. L’expérience de mon père a réveillé en moi le désir de mixer de la musique. Après avoir essayé de caler deux titres dans une paire de Denon, j’ai réalisé que c’était quelque chose que je voulais faire. Après un an, on a commencé à prendre des leçons de production avec Vlind, un des meilleurs producteurs du Mexique. Après plusieurs mois de cours, j’ai fait un premier morceau décent et il a été signé en 2011 sur Dirty Stuff Records, un label Polonais avec le soutien de Sasha Carassi, Patrick Siech ….
7 – Quand tu écris de la musique, est-ce que tu as une idée claire ou est-ce que tu jam jusqu’à trouver quelque chose que tu aimes ?
Les deux, d’habitude j’ai une idée claire de ce que je veux mais prafois je suis assis dans mon studio et je commence à sampler des vinyles ou alors je commence à jammer avec du matériel ou des logiciels jusqu’à ce que je sente bien ce que je fais.
8 – Comment organises-tu ta musique pour tes shows?
Cela dépend du lieu et de l’heure de mon set. J’arrange ma musique afin de faire danser les gens. D’habitude j’adore apporter des pépites que j’ai déjà joué dans des concerts et je cherche aussi de la nouvelle musique qui peut s’intégrer à mon set, j’ai des labels et des artistes que j’adore.
9 – As-tu des rituels avant tes concerts?
J’adore acheter des chewing-gum mangue avant de jouer (haha), ça ne rate jamais.
10 – Quels sont tes futurs projets ?
Je vais finir le live du projet Redraft Memories et continuer à travailler sur le nouveau projet que je crée qui est plus expérimental. D’un autre côté, j’essaie de mettre plus la pression sur les labels. En ce moment, je travaille avec mes amis Roi et le gang d’Iteration Method et Binaural Records.
Interview in english
1 – Tell us about your project Redraft Memories
This project allow me to express the way I feel techno and house; turn moods, experiences, the daily life into a piece of art, it’s the best passion I could ever find, create music and make dance others with it.
2 – What have you been up to recently?
I have been working at a live act, learning, reading and experimenting about synthesis, in order to apply that knowledge in my tracks and future music. Also I’m a producer of hip hop for Mexican rappers, so I have been into that too …
3 – Tell us about your EP « Unity » in Alchemy.
I wrote those tracks after the earthquake hit México past September (19S#) so, when I finished the EP, I sent it to Mauro Picotto for listen. Later on, he told me that he want them on his label (Alchemy). Then, I signed the tracks with him, and they -Andrea- made a super cool job on the artwork using the Aztec calendar and the typography of the Olympic games that were hosted in México in 1968. I just tried to put some positive vibes out there for my people
4 – Recently you signed with Natura Viva tell us the feeling signed with this big label?
I had the email for demos a couple years ago but I never sent something before, so when I finished my last ep, I sent it to Francesco (Natura´s owner) and a day after he listened, told me to send all the tracks, I felt very happy to sign on a big label like Natura Viva because things like this express that you’re a doing good music. There is no victory without passion.
5 – Tell us about the underground scene in Mexico.
I’m very happy to see a lot of great artist here every day, they’re doing great stuff, but is such a shame that some promoters don’t support the local djs/producers, and they put their friends or family to warm up an important gig or with an international dj, they don’t even produce music they just do it cause is “cool” or they don´t do it because is their passion. There are just a bunch of guys that are trying to be fashion… but, out of that, I think is going good the scene in Mexico, every week are quality events.
6 – When and how did you start DJing and producing?
I start djing 8 years ago when one of my best friends Jnks told me he was djing in some parties and as my father was a dj when he was younger, was always something I want to do. My father´s experience wake in me a desire to mix music; after I try to beat match two tracks in a pair of denon I realised that was something I wanted keep doing … after a year we started taking lessons of production with Vlind, – one of the best producers in México -After some months of lessons the first decent track was made and signed on Dirty Stuff Records from Poland on 2011 with support from Sasha Carassi, Patrick Siech ….
7 – When writing music, do you start with a clear idea in mind or do you jam until something sticks?
Both, usually I have a clear idea of what I want in the studio but some days I sit there and start sampling vinyl’s or start jamming with hardware or software until I feel what I’m doing is something …
8 – How do you organize your music—digital and vinyl—for a gig?
Depends the venue and the time of the set I´m playing to arrange the music in order to make the people dance, but usually I love to bring some gem that I played in gigs before and search for new music that I think can fit in the set, I have labels and artist that are favs.
9 – Do you have any pre-gig rituals?
I love to buy mango chewing gums before I play (haha), it never fails
10 – What are you up to next?
I´m going to finish the live act of RM project and keep working the new project I´m creating, it is more experimental. On the other hand, I´m trying to push harder on the labels, for instance, at the moment I´m working with my fellas Roi and the gang of Iteration Method and Binaural Records.