David August, l’illustre alchimiste

Les performances de David August surprennent à chaque fois, on ne sait jamais à quelle sauce le producteur de 25 ans va nous cuisiner. Tantôt techno berlinoise, tantôt concert symphonique, chaque prestation est un succès pour l’artiste. Récemment de passage à l’Ancienne Belgique, il a su charmer les oreilles avec son dernier album « D’Angelo », une véritable fable.

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Doit-t-on encore présenter David August ? Le prince de l’électro berlinoise ! Toujours là où on ne l’attend pas. Après une première Boiler Room où l’on avait pu découvrir l’étendue de ses nombreux remix, dévoilant le talent d’un vrai virtuose, il a continué de nous inonder de ses productions, mêlant amour des détails et beats entrainants.

Lors d’un second show à la Boiler room, l’artiste est revenu avec son titre « Poème Symphonique » en collaboration avec le compositeur Frieder Nagel. Véritable bijou de sonorités, cette performance de deux heures, accompagnée de l’orchestre symphonique de Berlin, donnerait presque une dimension métaphysique aux productions d’August. Ce dernier ne cesse de s’amuser avec les musiciens variant du classique à l’électro, mélangeant parfaitement les deux genres.

Enfin, le 5 octobre dernier, le DJ nous a dévoilé son dernier album « D’Angelo ». Dès les premières notes, la patte onirique de l’artiste se fait instantanément ressentir et nous transporte immédiatement dans un véritable rêve, emprunt d’une douce musicalité.

Les fidèles d’August s’étaient donc donné rendez-vous à l’Ancienne Belgique ce 07 novembre pour apprécier cette dernière grande œuvre sonore. La mise en scène était minimaliste, de longs écrans de tulle noire des deux côtés de la scène créaient un jeu de lumière déstabilisant, tout comme le concert.

Comme une invitation au songe, l’artiste a commencé son show avec un morceau aux sonorités « ambiant », mêlées de visuels saisissants et d’une épaisse fumée qui le séparait du public et qui recréait l’aspect onirique de sa musique.

August aime s’amuser avec son public, comme un alchimiste s’amuse dans son labo. On ne sait pas s’il a réussi à créer la pierre philosophale, mais, une chose est sûre, chaque nouvelle note entraînait le public dans un déhanché en harmonie avec l’atmosphère. L’artiste a même dégainé sa guitare sur certains morceaux, accompagnant ses paroles prononcées comme un murmure au micro.

Dans un illustre dernier rappel, le DJ a conclu en beauté avec un morceau disco, laissant des étoiles pleins les yeux à son public.

En résumé, le show a été une véritable messe dansante, emprunte d’une magie presque féérique.

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